Descendant d’une longue lignée de boulangers (son arrière grand-père et son grand-père) et fille d’un boulanger-pâtissier-chocolatier, Christine Ferber baigne dans ce qu’elle appelle une passion familialedès son plus jeune âge. De sa grand-mère, qui entretenait un vaste verger, elle tient l’amour et le savoir-faire de la récolte des fruits, du soin particulier qu’on y apporte et de leur transformation en une inimitable confiture. Dans sa petite enfance, elle prend plaisir, dès l’âge de six ans, à passer tous ses dimanches à aider son père, l’assistant dans la préparation de divers et délicieux gâteaux, contrairement à sa sœur qui, à l’instar de la plupart des enfants, préfère assurer l’accueil souriant aux clients. Délaissant le comptoir au profit des fourneaux, c’est probablement là, au fond de la cuisine de son père, qu’elle a acquis les bases essentielles du travail fin et précieux du chocolat. Mais au-delà de la cuisine de son père, du verger de sa grand-mère ou du métier ancestral de sa famille, c’est aussi et avant tout dans son Alsace natale qu’elle a appris à apprécier et à partager le goût de la bonne confiserie. Plus qu’une célébration religieuse, le Noël alsacien prend, devant ses yeux d’enfant émerveillé, des airs de grande fête conviviale où l’on prépare toutes sortes de spécialités plus succulentes les unes que les autres : petits fours, petits sablés, stollens, berawekas… Conciliant parfaitement son don pour la confiserie et son grand talent scolaire pour les langues étrangères, elle se visualise aisément en une sorte depâtissier voyageur. Désormais fixée quant à son choix de vocation et de carrière, elle entreprend de se donner les moyens de réaliser ses rêves. Pour cela, elle intègre, dans les années 70, une école de formation spécialisée dans les métiers de la bouche (le CERIA) et située à Bruxelles parce que, explique-t-elle, « en France, à cette époque, on ne prenait pas de fille dans le milieu de la pâtisserie ». Manière assez discrète de dire que le domaine était des plus sexistes à l’époque et qu’aucun grand chef n’a accepté de la former. Elle décroche à l’issue de ses études au sein de cet établissement belge un brevet de compagnon pâtissier, confiseur et chocolatier. Elle rentre ensuite en France et participe à la compétition nationale des jeunes pâtissiers dont elle remporte la coupe. Elle plie alors bagages, direction Paris où elle travaille durant un an chez la célèbre maison Peltier (Rue de Sèvres). En 1980, retour dans son Alsace natale où elle reprend l’affaire familiale dont elle étend le champ de compétences en la transformant en une boulangerie-pâtisserie et chocolaterie. Fabriqués uniquement pour les dimanches ou les fêtes du temps de son père, les pâtisseries et les chocolats deviennent un plaisir cuisiné et vendu au quotidien. Son engagement et son investissement, au sein de la boutique ne l’empêchent pas de mener des études très réussies en parallèle, couronnées, en 1987, par un brevet de maîtrise de pâtissier-confiseur et d’obtenir, l’année suivante, le titre de Marianne du meilleur kougelhopf (une spécialité alsacienne). Bien que la fabrication des confitures ne représente que le quart de la production de l’affaire, elles sont la base même de la célébrité de la pâtissière et à l’origine de son surnom mondial, la Fée des confitures. C’est pourtant au hasard d’un panier de griottes qu’on lui offre que Christine Ferber en fait pour la première fois ! Destinés, au départ, à la décoration, les pots aux mélanges magiques finiront, à la demande insistante des clients, par se vendre jusqu’au dernier. Au milieu des années 90, une journaliste du Figaro, en vacances dans la région alsacienne, goûte et tombe sous le charme des confitures de la pâtissière. L’effet est tel qu’elle en rédige un article qui, une fois publié, donne accès à Ferber à une reconnaissance et un succès national immédiat. En 1997, elle publie son premier livre (qui sera réédité en 2004), « Mes confitures, 150 recettes ». L’année suivante, elle est élue Chef Pâtissier de l’année et enchaîne les livres de cuisine (une dizaine) tels qu’ « Histoires espiègles et recettes gourmandes » dont les éditions sont vite épuisées. Christine Ferber, la fée alsacienne des confitures, a aujourd’hui acquis une célébrité internationale (Espagne, Allemagne, Hollande…) et notamment japonaise, pays où elle fait figure de star. Profondément attachée à ses origines, à sa famille et à sa chère alsace (qu’elle ne s’est jamais décidée à quitter), Ferber classe la table de sa mère en tête de liste de ses restaurants préférés et déclare vouloir, si elle pouvait, se réincarner en un arbre, et plus précisément en « un chêne qui abrite, protège, écoute et raconte».En 2013, Christine Ferber connaît un véritable buzz lorsque Brad Pitt révèle dans un magazine américain son obsession pour les confitures de la fée alsacienne. Votre chauffeur VTC Jimmy Roellinger vous accompagne selon votre demande et vos besoins. Le service peut être effectué à bord d'une berline de 1 à 3 personne(s) tout confort et de van 7 à 8 personnes pour les groupes ou les familles nombreuses, plusieurs véhicules peuvent être disponibles.